Congrégation de Saint-Thomas
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Congrégation de Saint-Thomas

C'est ici que ceux qui croient en Christos, notre Messie, se réunissent
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

 

 La vie de St Thomas (1ere partie)

Aller en bas 
AuteurMessage
Pere cardin

Pere cardin


Nombre de messages : 2
Date d'inscription : 16/03/2006

La vie de St Thomas (1ere partie) Empty
MessageSujet: La vie de St Thomas (1ere partie)   La vie de St Thomas (1ere partie) EmptyJeu 16 Mar - 16:19

Voici, Un petit resumé de la vie de St Thomas D'Aquin. Je tiens à le partager avec vous qui etudiez ses ecrits.


Le milieu familial


Thomas est né au château de Roccasecca, propriété de son père, le chevalier Landolphe d'Aquin , à la fin de 1224 ou au début de 1225. Ce château fort s'élevait près d'Aquino, petite ville du sud de l'Italie. Le royaume dont cette portion de l'Italie faisait partie a porté le nom de « royaume de Naples et de Sicile », de « royaume de Sicile » et de « royaume des Deux-Siciles ».

Aquino est non seulement le nom d'une petite ville, mais aussi le nom d'un diocèse, d'un comté et d'une famille noble et célèbre. D'autres enfants de cette ville, de ce diocèse et de ce comté ont porté le nom de Thomas. Le Thomas qui nous intéresse fait partie du comté et du diocèse d'Aquino, mais surtout de la famille.
D'autres membres de cette famille ont porté le nom de Thomas d'Aquin et celui de Landolphe d'Aquin, le père de notre Thomas.Landolphe d'Aquin se maria deux fois et engendra une bonne douzaine d'enfants. Au moins trois fils lui naquirent d'un premier mariage : Jacques, Philippe et Adénolphe, lui seraient les demi-frères de Thomas d'Aquin.D'un second mariage, avec ne noble Napolitaine d'ascendance normande, Théodora de Naples, il eut au moins quatre fils et cinq filles.
L'une des filles, Marotta, deviendra abbesse du couvent de Sainte-Marie de Capoue ; Marie épousera Guillaume de San Severino ; Théodora — du même nom que sa mère — épousera Roger de San Severino ; la quatrième, dont on ignore le nom, fut tuée toute jeune par la foudre dans la chambre qu'elle partageait avec Thomas. Le premier des garçons, aimon, combattra d'abord dans l'armée de Frédéric II ;il l'accompagnera en Terre sainte et y sera fait prisonnier. Délivré après l'intervention du pape Grégoire IX, il s'attachera à ce dernier, par reconnaissance, et deviendra un ennemi de l'empereur. Raynaud ou Réginald combattit d'abord lui aussi dans l'armée de Frédéric, mais, quand ce dernier fut déposé par le pape Innocent IV, il changea de parti et fut exécuté, de même que Guillaume de San Severino, l'époux de Marie, et son fils Thomas de San Severino, le neveu de Thomas d'Aquin, après la tentative ratée de Capaccio en vue d'assassiner l'empereur. Le troisième frère de Thomas est à peu près inconnu. Il s'agirait d'un autre Landolphe. Certains le confondent avec le demi-frère Adénolphe.
Frédéric II était le petit-fils de Frédéric I, dit Frédéric Barberousse. L'empire qu'il dirigeait — le Saint-Empire romain germanique ou, plus brièvement, le Saint-Empire formait une laize qui se déroulait du Danemark jusque sur l'Italie et la Sicile. Les États pontificaux constituaient
une enclave dans ce magnifique empire ; c'est pourquoi le pape et l'empereur ont toujours été à couteaux tirés. Frédéric avait établi sa cour à Palerme, dans l'île de Sicile. Homme très cultivé, il voyait là l'endroit tout désigné pour réunir des savants grecs, arabes, italiens et juifs.
Naturellement, il apprit plusieurs langues, écrivit de la poésie en italien et un traité en latin sur l'art de la chasse à courre. En 1224, pour rivaliser avec le pape, qui avait une université à Bologne — on disait alors un Studium générale, le mot « université » n'étant pas encore d'un usage courant — il fonda l'université de Naples, que fréquentera Thomas d'Aquin. Il exigeait que les médecins détiennent le diplôme décerné par son université. Il fit traduire en latin Aristote, Averroès,Ptolémée et Galien. Selon le point de vue envisagé, il a été surnommé « le premier homme moderne » ou « l'Antéchrist ».Le père de Thomas a en quelque sorte un pied chez l'empereur et un pied chez le pape. Son château de Roccasecca s'élève sur le territoire de l’Empire ; le domaine de Montesangiovanni, dont il est le propriétaire, fait partie des États de l'Église. Quand la tension monte entre le pape et l'empereur, il faut choisir : nul ne peut servir deux maîtres. Landolphe d'Aquin, « lourd guerrier bardé de fer », comme dit Chesterton, restera fidèle à l'empereur jusqu'à sa mort, le 24 décembre 1243 ; il avait plus de quatre-vingts ans.

L'oblat de cinq ans



À l'âge de cinq ans, Thomas est « conduit » au monastère du mont-Cassin, situé à une centaine de kilomètres du château familial de Roccasecca.
Sous le Mont-Cassin, monastère, il y a le mont Cassin , une colline de 519 mètres d'altitude.C'est là que, vers 529, saint Benoît fonda le monastère où l'on « conduisit » Thomas. Comme Benoît se dit Benedictus en latin, les fils spirituels de saint Benoît s'appellent bénédictins.
Les monastères de bénédictins accueillaient des enfants que leurs parents, en principe, offraient à Dieu. Que faisait le fils de Landolphe d'Aquin à cette rude école ? Il semble bien qu'il n'était pas un don à Dieu, mais un placement politique à long terme. Son père et,derrière lui, Frédéric II voulaient qu'il devienne moine au Mont-Cassin et prenne un jour la direction de cette abbaye prestigieuse et stratégique. L'abbé du Mont-Cassin avait rang d'archevêque. Il dirigeait spirituellement les évêchés du sud de l'Italie (qui faisaient partie du royaume de Sicile) et traitait d'égal à égal avec l'archevêque de Sicile (l'île cette fois) d'où, on l'a déjà dit, Frédéric II dirigeait son empire, puisqu'il avait établi sa cour à Palerme, capitale de cette île. Le Mont-Cassin était à la frontière du Saint-Empire et des États pontificaux ; un abbé fiable était une pièce maîtresse sur l'échiquier.

En 1239, les hostilités sont au plus fort entre le pape et l'empereur Frédéric II est excommunié. Pour se venger, il chasse du Mont-Cassin tous les moines qui ne sont pas de son royaume. Les huit qui restent ne suffiraient pas à la tâche de s'occuper des enfants. Cette étape va être un tournant, comme on dit, dans la vie du jeune Thomas. Né en 1224 ou 1225, il a 15 ans à quelques mois près. À cet âge, un adolescent du Moyen Âge peut fréquenter la faculté des arts d'une université.
L'abbé du Mont-Cassin convainc donc les parents de Thomas d'envoyer leur fils à l'université de Naples pour y étudier les arts libéraux et la philosophie. Il y étudiera pendant cinq ans.L'université médiévale comprenait quatre facultés : les arts, la médecine, le droit et la théologie. La faculté des arts du Moyen Âge prépare les jeunes à fréquenter les trois autres facultés : médecine, droit ou théologie. Le programme de base comprenait les sept arts libéraux divisés en arts du discours, le trivium (étymologiquement, les trois voies [vers la sagesse]), et en arts du réel, le quadrivium Le trivium comprenait la grammaire (littérature ou auteurs classiques), la rhétorique et la dialectique (la logique d'abord, puis finalement toute la philosophie passera sous cette rubrique). Le quadrivium comprenait l'arithmétique, la géométrie, l'astronomie et la musique.
On sait que Frédéric II a fait traduire, entre autres, Aristote. Il va de soi qu'on l'enseigne à Naples, y compris sa philosophie de la nature et sa métaphysique, très probablement, interdites à Paris depuis 1210. Thomas d'Aquin y brille à un tel point qu'on lui confie la charge de répétiteur.
Découvrir Aristote, à Naples, ce fut important dans sa vie, mais il fit là une découverte encore plus importante : les frères prêcheurs, qu'on appelle communément dominicains, du nom de leur fondateur, saint Dominique, et dont le sigle, O.P., aligne les initiales de cet « ordre des Prêcheurs», approuvé officiellement en 1216.
À Naples, donc, Thomas découvrit l'ordre nouvellement fondé des frères prêcheurs. Le genre de vie que cette communauté proposait le séduisit. Il renonça à la carrière que Frédéric Il et sa famille avaient planifiée pour lui et il frappa à la porte des dominicains. Ici encore, l'année est imprécise : 1243 ou début de 1244.

Une entrée tumultueuse

Les nouvelles se répandent vite, même à cette époque. La famille de Thomas et Frédéric II apprirent avec consternation que le « futur abbé du Mont-Cassin » déjouait leurs plans. Ils n'entendaient pas céder sans coup férir. Landolphe, le père de Thomas, était décédé depuis peu. Dans les plans qu'il avait échafaudés avec sa femme, pour l'avenir de la famille, Thomas jouait un rôle important. Il était donc normal que Théodora cherche par tous les moyens à revoir son fils et à discuter avec lui. Elle fit donc avertir ses aînés, Aimon et Raynaud, qui accompagnaient l'empereur en train d'assiéger des villes pontificales, et leur enjoignit de ramener Thomas, que les dominicains conduisaient à Rome d'abord pour le diriger ensuite sur le centre exceptionnel d'études qu'était déjà Paris.
Les ordres de la mère furent exécutés. Thomas fut enlevé de force et conduit d'abord au château paternel de Montesangiovanni, puis à celui de Roccasecca, où on le retint pendant plus d'une année dans l'espoir de le faire changer d'idée. Chacun y allait de ses arguments. La mère et les soeurs encore au château lui montraient les conséquences fatales de ce geste. En bref, c'était la ruine de la famille. (C'est ce qui arriva d'ailleurs.)
Les frères soldats imaginèrent un argument digne de militaires du XIIIe siècle ... Ils firent appel à une jeune femme ravissante. Il fallait tout tenter : qui sait ? « la chair est faible » ; c'est parole d’Évangile. Thomas jugea que ses grands frères allaient un peu loin. L'innocente jeune femme fut éconduite de façon inattendue par le jeune colosse, armé d'un rondin enflammé tiré de la cheminée.
Ce que l'on connaît de la réclusion de Thomas au château de Roccasecca laisse entendre que la mère a fini par céder aux arguments de son fils et qu'elle ne cherche plus ensuite qu'à donner à l'empereur l'impression qu'on a vraiment tenté l'impossible. Elle permit au père Jean de San Giuliano, l'initiateur de Thomas à l'esprit des Prêcheurs, de venir le voir au château. Elle permit à ses condisciples de Naples de lui rendre visite. Enfin, elle lui laissa des livres. Ce ne sont pas là les gestes d'une mère qui veut fléchir la volonté de son fils.
En 1245, on libéra le « prisonnier », mais il fallait ménager un peu la susceptibilité de l'empereur. La libération prit l'allure d'une fuite, dont la légende s'est emparée : la corde attachée au sommet de la tour, le grand panier et la descente sous la surveillance de ses soeurs complices, C'est romantique, mais il est plus réaliste de le voir franchir lentement le pont-levis du château, après avoir embrassé ses soeurs et sa mère, tout le monde étant en larmes, et s'éloigner lentement en compagnie de quelques dominicains venus à sa rencontre.

Les années de formation

En quittant le château de Roccasecca, Thomas rejoignit Naples, mais on le détourna immédiatement sur Rome, où le maître général des dominicains, Jean le Teutonique, le prit en charge et le conduisit hors de portée des coups de l'empereur,dont il connaissait le caractère pour avoir vécu pendant sept années auprès de lui avant de devenir dominicain.
On pense qu'il conduisit frère Thomas à Paris, le centre d'études le plus prestigieux d'alors. Car, chez les dominicains, on distinguait trois sortes d'étudiants :
1) ceux qui étaient totalement inaptes au progrès ;
2) ceux qui étaient susceptibles de progrès relatifs ;
3) enfin, ceux qui étaient capables de « galoper »,et à qui les supérieurs devaient « laisser libres les rênes ».

Frère Thomas appartenait manifestement à cette troisième catégorie. Il était donc normal de l'envoyer dans les meilleurs centres, où enseignaient les meilleurs maîtres. Ce qui est sûr, cependant,c'est qu'en 1248 on le retrouve à Cologne auprès d'Albert le Grand, chargé d'y fonder un Studium générale. Comme Albert était à Paris un peu après 1240 et jusqu'en 1248, il a pu faire la connaissance du jeune Thomas et l'amener ensuite à Cologne.

Frère Thomas achève ses études à Cologne et y reçoit le sacerdoce. Tout ce que l'on sait de cette période de quatre années, ce sont des anecdotes. Trop réservé pour ses condisciples, Thomas avait reçu le sobriquet de « grand boeuf muet de Sicile »,c'est-à-dire du royaume de Sicile, car il était napolitain. Albert, son maître, aurait rétorqué que les « mugissements de ce boeuf stupéfieraient le monde ».
Frère Thomas aura donc la chance de passer quatre années auprès d'Albert le Grand. Qu'un théologien comme Albert le Grand fasse au païen
Aristote une place en théologie, à côté des Pères de l'Église, on imagine facilement que cette audace fit scandale. Les réactions ne tardèrent pas. Nul ne peut servir deux maîtres : c'est le Christ ou Aristote. Là où domine l'esprit d'Aristote, disait Absalon de Saint-Victor,ne peut régner l'esprit du Christ. Albert fait donc figure de novateur, car, lui, il résiste.
Initié à la philosophie d'Aristote pendant son séjour à l'université de Naples,Thomas d'Aquin épousera sans la moindre hésitation le projet de son maître et il ira encore plus loin que lui dans cette direction.
Revenir en haut Aller en bas
 
La vie de St Thomas (1ere partie)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» La vie de St Thomas (2eme partie)
» 1ère suggestion exercice de la prêtrise
» St Thomas d'Aquin
» Saint Thomas d'Aquin
» Messe de la Saint-Thomas

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Congrégation de Saint-Thomas :: Faculté de Théologie :: Bibliothèque :: Atelier d'écriture-
Sauter vers: