Arrivée des reliques d'Himérius

L’évêque de Clermont était aussi le Recteur de la Congrégation. Il se tourna donc vers la foule et dit :

Mes amis, mes frères. Voici, enfin, ces reliques qui, après bien des péripéties, ont atteint leur lieu de repos. C’est donc un grand jour pour la Congrégation et un grand jour pour la mémoire d'Himérius.



Mais ce jour en lequel nous célébrons cet homme ne doit pas nous faire oublier les autres, ceux et celle qui se batent pour une foi plus grande et un monde de paix. Que ces reliques soient le symbole de l'engagement que l'on peux prendre dans les voie qui servent le bien commun, et qu'elles soient aussi un rappel pour notre tâche, qui, désormais, sera de canoniser Himérius.

Maintenant, je laisse la parole à soeur Leto2, doyenne des académies de la Congrégation, elle fait partie de ces femmes qui se dévouent aux autres, en essayant d'apporter le savoir à tous.

Soeur Leto doit vous lire un texte de notre frère Lorgol, je crois.

Assise sur un banc, tête baissée, Leto2 priait ....

Puis à l'appel de son Recteur, elle se leva, se dirigea vers la chaire, et s'adressa à l'assemblée.

"Mes bien chers frères et soeurs

Notre frère Lorgol m'a priée de vous lire un texte qu'il aurait prononcé lui-même si l'avait pu. Ses obligations l'en ont empêché, mais il est avec nous par le coeur et par l'esprit.

Voici donc par ma voix les paroles de Lorgol :

Citation :

Mes biens chers frères et sœurs, aujourd’hui est un grand jour pour notre communauté. En effet, nous accueillons en notre abbaye les reliques de l’illustre Himérius, dont nous espérons qu’il sera canonisé. Voilà une excellente occasion de nous pencher sur notre courte histoire, et au delà sur les fondements de notre œuvre. Oui, chers frères et sœurs, peut être que nous ne voulons pas le voir, peut être avons nous peur de nous confronter à une réalité que nous ne voulons pas accepter, mais il est parfois bon de se poser les bonnes question.

Himérius fut un auguste fondateur, un guide pour nous tous. Au temps troubles de l’ECA, il a su nous montrer du doigt le chemin sur lequel nous devions nous engager. Nous l’avons emprunté pour notre plus grande félicité. Nous avons su trouver notre place au sein de l’église, et nous avons, sans nul doute, contribué à sa grandeur.

Mais à présent, de jour en jour, d’heure en heure, nous avons vu notre conception du dogme aristotélicien se déliter sous l’influence d’une frange active de membres du clergé, nous avons vu notre activité décliner, nous avons vu notre légitimité contestée, nous avons vu nos frères d’autres ordres occuper les plus hautes charges ecclésiastiques, nous les avons vu nous adresser d'acerbes critiques, nous les avons vu s’emparer de l’histoire de notre Seigneur, et nous les avons vu le réduire au simple rang de prophète. Oh ! Himérius ! Depuis le royaume des cieux, vois-tu que tes enfants sont dans le doute ?

Il est vrai que je ne t’ai pas bien connu, mais je crois savoir quels sont les mots qui pourraient aujourd’hui sortir de ta sainte bouche : " Je sais que vous vous interrogez, mes fils et mes filles. Mais vous n’avez pas le droit de baisser la tête. Des croyants comptent sur vous, et vous êtes porteurs d’un message dont nul autre n’est dépositaire. Un message d’amour, de paix, de justice, de partage, de charité, que la seule parole d’Aristote ne peut contenir. La communauté a besoin de ces principes, de ces valeurs, de cette morale universelle sans laquelle l’homme en tant qu’individu n’a aucune existence, sans laquelle il est réduit à une unité comptable dont on fait abstraction des désirs, des envies, de la personnalité, des spécificités qui font toute la richesse de nos peuples. Alors, mes fils et mes filles, reprenez cette lutte qu’ensemble nous avons si bien commencé. Regardez vers l’horizon, ne perdez pas espoir, car le Seigneur reconnaîtra ses serviteurs, et ils siègeront à sa droite au royaume des cieux. Le chemin est certes parsemé d’embûches, mais celles-ci ne font que rendre plus certaine la gloire de notre ordre. Amen ! "

Oui, mes chers frères et sœurs, ne nous laissons pas aller à l’esprit de défaite, ne laissons point le doute faire de nous ses proies. Ensemble, construisons un avenir tel qu’Himérius l’aurait voulu, tel que nous le voulions tous lorsque nous avons pris le risque d’être exclus de la communauté des croyants au temps du schisme. Reprenons confiance, soyons persuadés de notre valeur et certains de la nécessité de nos principes.
GLOIRE A HIMERIUS ! ! !

Leto2 replia lentement le message de Lorgol, releva la tête et regarda les fidèles rassemblés.

"En mémoire d'Himérius, nous ne pouvons, à quelque prix que ce soit, renier notre Foi.
Gloire au Christ ! "

Droite et fière, Leto2 quitta la chaire et rejoignit sa place dans la nef.

Trufaldini reprit la parole:

Merci chere soeur Leto. Et merci aussi à Lorgol pour ses conseils d'or.

A présent, nous allons procéder à la remise des Croix du mérite thomiste à Himérius et Karel.
Que ce soit pour eux un dernier hommage.

Trufaldini prit sur l’autel une médaille, et la tendit devant le reliquaire en disant :




Himérius, pour ton action au sein de l’Eglise, au sein de l’ancien Archevêché du Bourbon Auvergne, et enfin au sein de l’ECA qui allait devenir notre Congrégation, nous te décorons de la Croix du mérite Thomiste.




In nomine Deus, et Christos, et Aristotes. Amen.

Trufaldini prit sur l’autel une autre médaille, et la tendit devant lui en disant:


Karel, pour ton action au sein de l’Eglise, au sein de l’ancien évêché de Limoges, et enfin et surtout au sein de la Congrégation de St Thomas, dont tu fut un fondateur, et le premier recteur, nous te décorons de la Croix du mérite Thomiste.

In nomine Deus, et Christos, et Aristotes. Amen.

Alors, le recteur se remit au centre de l'estrade et dit:

A présent, mes amis, mes frères, mes soeurs, il nous reste à ne pas oublier. Et a continuer à entretenir la mémoire des gens qui servent la communauté.

Quelqu'un veut il ajouter quelque chose?

Assise auprès de Yan qui priait, Leto2 était fière de voir que, au nom du Christ, Himérius avait su attirer et motiver tant de personnes pour le service de la Foi.
Allons !
Tant qu'il y aura des hommes avec du coeur ....

Alors, Trufaldini conclut:

Bien, sachez encore que notre Congrégation est ouverte à tous. Et tous peuvent y débattre avec nous.

Je vous dis merci d'être venus, et à bientôt, sans doute.

Allez dans la paix de Christos et d'Aristote.

Alors, les fidèles commencèrent à se signer avant de quitter la Chapelle dans laquelle résonnait un chant grégorien.

Bientôt, la chapelle se vida.

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Cette cérémonie avait été marqué par une seul et unique absence.

Monseigneur Truffaldini vit, un fois tout le monde sortit, alors qu'il allait fermer la chappelle un ombre. Elle s'approcha près de la relique. Il allait pour la rejoindre puit pu entendre les paroles de celui qui était simplement son fils spirituel: Lovian.


Mon père, monseigneur,

Tiens ca fait aujourd'hui 4 mois et 13 jours que tu as disparu. Je sais que tu m'en voudras d'avoir fait transferer ces reliques. Je sais que tu avait souhaité les voir à Angers. Mais sache que la groupie divine qui y réside n'aurait jamais prit soin de ce qui est l'une des reliques les plus chères de nos Royaumes.
Remarque cependant, malgré que tu n'ais jamais voulue sa création, cette abbayes thomiste qui t'acceuille et m'a acceuillie. Honore là et protège là, il sont les rares qui ait voulue que tu sois l'un de nos meilleurs Archevêque. Ils t'ont aidé et t'aideront toujour.
Maintenant, je ne sais pourquoi tu ne m'as pas donné la localisation de ton oeuvre ni sa contenance, mais je continurais à la chercher. Je sui sur qu'il y a un indie quelque part.

Là il commenca à se recuillir, puis il redressa brusquement la tête et commenca à scruter le reliquaire avec beaucoup d'engoument.

Mais qu'est cela? On dirait...

Il en resta bouchebé.

Kreuz pénétra tard dans la soirée en la Chapelle...

Il avança silencieusement dans la Maison du seigneur et de son Fils, et seuls les cliquettis de ses jambières et de sa maille rompaient le silence sacré des lieux...

Approchant du reliquaire, il posa un petit coffre de bois contre la pierre, tout près de la sainte relique...

Perdu dans ses pensées, et fatigué d'encore et encore une longue chevauchée, il n'avait pas vu la toge ni la silhouette de Lovian qui s'était ecclipsé dans l'ombre des colonnes à son approche.

Ouvrant le coffret, il déposa avec recueillement deux médailles tout contre les Reliques d'Himérius... Et pria un instant.

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Après un bon moment de prières, le Sénéchal sortit de contre son coeur une lettre et la relisa à la lueur des cierges...

Citation :

Mes bien chers Frères Thomistes,

Par la présente,

Moi Baron Kreuz de Castelnou,

Sénéchal du Temple,
Grand Maître temporaire de l'Ordre,

Vous fais savoir que feu Himérius, en reconnaissance de son investissement pour notre Congrégation, pour sa lutte et son oeuvre au nom de la Sainte et Universelle Eglise Aristotélicienne, est décoré à titre posthume de la Croix de la Trinité avec l'approbation de l'entier Chapitre du Temple.

De plus, en souvenir de notre Frère Templier qu'il était, pour ses recherches et son oeuvre au service de la science et de l'étude des plantes médicinales, à mon initiative, le Chapitre a approuvé et reconnu la création de la Médaille d'Himérius, sanctionnant les travaux et les recherches de cet accabit. En espérant que ce témoignage de notre reconnaissance et de nos pensées et prières le toucheront, lui, Là Haut auprès de Christos et d'Aristote.

Votre dévoué Frère,

Kreuz de Castelnou

Kreuz n'avait guère eut de temps à lui, et en aurait sans doute encore moins à l'avenir, alors il avait pensé que de procéder ainsi en toute discrétion, valait mieux que d'attendre indéfiniment... Satisfait de sa missive, il la posa à son tour et sortit un petit batonnet de cire qu'il chauffa sur une flamme, avant d'y apposer son sceau d'or du Temple...

Regardant un instant encore le reliquaire, Kreuz commença à repartir en direction du cabinet de Frère Trufaldini pour y laisser son pli.

Si Lorgol regrettait de n'avoir pu être présent à la cérémonie de transfert des reliques, il ne voulait manquer l'occasion d'aller se recueillir devant le reliquaire...

Il s'allongea, face contre terre et les bras en croix, devant le piédéstal où tronait l'annulaire du Saint.

Himérius, à jamais tu seras présent dans le coeur des thomistes. Devant Dieu et devant toi, je fais le serment de toujours oeuvrer à la grandeur de notre ordre.

Amen.

Arnwald entra dans la chapelle,elle était illuminée par le soleil naissant du petit matin, l'instant était magique. Il descendit à la crypte où était disposé le reliquaire d'Himérius et décida de méditer devant les restes de ce saint homme raméné depuis peu. Il ouvrit son bréviaire et commença l'office des laudes:

Seigneur, ouvre mes lèvres...
Et ma bouche publieras ta louange!

Après l'office il restat agenouiller sur le prie-dieu:

Seigneur Dieu, roi du ciel, tu as voulu m'ammener à te servir en devenant diacre en vue de la vie presbytérale, tu m'a montré le chemin vers cette congrégation, auquel j'ai fait serment. Je t'en prie, donne moi toujours plus la force de te servir, Toi et Ton Fils unique Jésus Christ en union avec le Saint Esprit. Je vous invoque ô Vierge Marie, Reine des clercs, saint Thomas, toi qui nous à éclairé, et toi, Himérius, qui nous as conduit, permettez-moi de tenir mes serments afin que, remplis de grâce, je puisse proclamer le foi.

Arnwald se releva, sortit de l'Eglise apaisé, il chantonnait un cantique:
Que vive mon âme à te louer.

Nefenra entra dans la crypte....et arrivé devant le reliquaire de Frère Himérius....Il s'agenouilla et pria.

Frère Himérius...là d'où vous êtes vous devez certainement me regarder...j'ai en ce jour essayé et j'essaye encore quotidiennement de suivre le chemin que vous avez emprunté....priez mour moi...pour que cette sagesse soit mienne un jour.....Merci à vous.