Dogme et liturgie sauce thomiste

Bon, notre courant devra sans doute s'en ressentir dans la liturgie...

Il est fort probable que chaque ordre adapte une sorte de tronc commun défini pour toute l'Eglise selon sa propre sensibilité.

Qu'en sera t'il? Qu'en ferons nous?

Nous autres Franciscains désirons mettre l'accent sur les sermons dans les cérémonies, étant plus orientés vers la raison. Vous, étant plus orientés vers la spiritualité (je simplifie à dessein), pourriez vous orienter plus vers les rituels et les prières. Nous serions ainsi opposés mais complémentaires.

Je prépare un opuscule sur la foi afin d'affirmer cette spécificité, avec pour bases:

- la vie en elle-même est absurde
- l'homme est donc conduit à s'interroger sur son sens
- de fait, par ses interrogations, il construit sa propre vie et, ainsi, agit au service des autres
- en agissant au service des autres, il rencontre le message de Christos et d'Aristote de manière pragmatique et comprend que seule l'Eglise donne sens à la vie
- l'intérêt de l'Eglise est de lui montrer qu'en agissant avec pragmatisme, il a rencontré de chemin de la Vérité et l'appeler, si ce n'est fait, à nous rejoindre.

C'est très bien, mais j'ai cependant un reproche à faire:

Jerem51 a écrit:

- la vie en elle-même est absurde

Non. Si la vie est absurde, c'est que Dieu a mal fait son travail. Donc, cela veut dire qu'Il n'est pas parfait. Par contre, vous pouvez dire qu'elle nous semble absurde, à nous qui sommes imparfaits et qui ne comprenons donc pas toute la Création divine. Car seul Dieu est omniscient.

Le brouillon se trouve ici:

https://abbaye-thomiste.forum2jeux.com/viewtopic.forum?p=3901#3901

Oui, je suis d'accord avec le point soulevé par Pouyss, la vie semble absurde mais ne l'est pas... elle le serait toutefois si nous ne vivions pas dans la fois.

Ceci dit, pour répondre à Pouyss, il est vrai que nous sommes plus mystiques et les Franciscains plus rationnels, cependant, une prière est quelque chose de figée, souvent, alors qu'un sermon est en rapport avec l'actualité, le lieu, les circonstances... tout les sermons sont différents... nous ne voudrions pas nous priver de sermons, d'autant plus que l'on peut faire de très beaux sermons mystiques. A vrai dire, je ne suis pas convaincu que là se situe la différence et la complémentarité Franciscains/thomistes... cherchons encore.

Je ne parlais bien sûr pas de vous priver de sermons, mais d'en donner une moindre importance que pour les Franciscains. Mais je suis d'accord avec vous sue les "sermons mystiques".

Sinon, une différence sera sans doute la préférence pour les thomistes de citer des textes concernant Christos (sans oublier Aristote, toutefois).

Sinon, concernant la liturgie thomiste, il est des mots que nous pourrions utiliser plus que les autres courants, comme le mot "Seigneur" par exemple, ou d'autres que j'ai oublié...

Oui, mais je vous en prie: réservez le mot "Seigneur" à Dieu. Si vous l'utilisez aussi pour Christos (voire pour Aristote), cela risque d'entraîner des amalgames avec le Christianisme.

En effet, nous pouvons mettre en place une liturgie thomiste axée à la fois sur le sermon et la prière. Le sermon sur un thème donné, un sujet d’actualité,… et qui nous donnerais en exemple Christos ou Aristote serait suivit d’une prière (dans le style de la prière universelle) adressé à Dieu. Une prière n’est jamais figée. Elle aussi peut, comme un sermon prendre une forme en rapport avec l’air du temps.

Bon, comme sur la question de Christos, sur ce thème, nous arrivons à nous accorder... ce qui est bon.