[Travail] Opuscule sur la foi

I) De l'absurdité de la vie:

La vie est par nature absurde, car l'enfant qui vient de naître ne l'a pas demandé et, de par sa faible constitution, n'a pas les moyens d'exprimer ses désirs.
Il ne sait donc pas pourquoi il est venu au monde.
De là vient que, en grandissant, il s'interroge sur le sens de sa vie sur la Terre et se pose de multiples questions: d'où vins-je? Où suis-je? Dans quel but?
L'Homme est donc fondamentalement ouvert sur le monde, « incomplet », « tourné vers », existant (projeté hors de soi) : il y a en lui un néant, un « trou dans l'être » susceptible de recevoir les objets du monde.

II) De la nécessité de donner un sens à sa vie:

Constatant l'absurdité de la vie en soi, l'homme, jouissant du privilège de liberté et de la raison dont il a été doté à la naissance, comprend qu'il lui appartient de bâtir le sens qu'il souhaite donner à sa vie.
Cela le conduit à s'engager dans la société, à cotoyer ses semblables, à leur venir en aide et conseil, à les seconder, les secourir, les protéger...
Ainsi, par l'exercice de sa liberté et de sa raison, l'homme met-il en pratique le double message de Christos et d'Aristote.

III) De la révélation de la foi:

Ayant mis en pratique les vertus christotiques par expérimentation, suivant en cela les préceptes d'Aristote, l'homme devient aristotélicien sans le savoir, parfois, par vertu de la répétition de l'expérience qui devient sapience.
Il appartient alors à nous, Thomistes et Aristotéliciens, de lui montrer combien, en agissant ainsi, il a trouvé sans le savoir, le chemin de la Vérité, celui de l'Eglise et donc de la foi véritable.
Comme nous l'avons dit: "il y a en l'homme un néant, un « trou dans l'être » susceptible de recevoir les objets du monde."; il nous appartient, en nous appuyant sur nos propres expériences et celles de nos semblables, de montrer que ce néant est le Verbe.
De même, devons-nous y guider les hommes qui se sentent perdus face à l'absurdité de la vie en les encourageant à s'engager au service de celle-ci pour trouver le chemin de la Vérité.

Voici un travail intéressant, qui mérite sans doute d'être approfondi...
Que cela soit une base de réflexion pour nous, en attendant.

Je vous fait part, mon frère, d’une réflexion quelques peu différente et qui j’espère vous aideras à réfléchir et mûrir cette réflexion qui est fondamental. (les phrases en gras sont du texte original)

Vous dites que la vie est absurde, je ne le pense pas. Bien au contraire, la vie à un sens, un sens qui est donné par Dieu qui nous as donné l’exemple de Christos, Vrai homme et Vrai Dieu. Dieu, je le pense, nous a tous assigné une mission lors de notre descente sur terre (selon la théorie des atomes de notre cher Aristote !). Certes l’enfant n’est pas conscient de cela (et d’ailleurs, un adulte n’en est pas obligatoirement conscient) et justement, l’apprentissage et la découverte de la vie ne seraient-ils pas la découverte progressive de ce but que Dieu nous as assigné.
Cette réflexion amène à la même conclusion que vous (je cite) : « L'Homme est donc fondamentalement ouvert sur le monde, « incomplet », « tourné vers », existant (projeté hors de soi) ».

du point II) découleras donc : l’homme, ressentant ce vide mais jouissant du privilège de liberté et de la raison dont il a été doté à la naissance, tenterais de le combler pour donner pleinement sens à sa vie.

Cela le conduit à s'engager dans la société, à cotoyer ses semblables, à leur venir en aide et conseil, à les seconder, les secourir, les protéger...
Ainsi, par l'exercice de sa liberté et de sa raison, l'homme met-il en pratique le double message de Christos et d'Aristote.

Rien à redire sur le point III (pour l’instant )

Je reste persuadé que la vie, en elle-même, n'a pas de sens; c'est pourquoi l'homme perdu se rapproche du Verbe car celui-ci est le seul à pouvoir l'aider à donner sens à sa vie.

1) l'homme est perdu
2) il se pose des questions
3) il agit et en agissant découvre intuitivement le message de Christos
4) il nous appartient de le guider vers cette pleine connaissance pour le faire accéder à la félicité du Verbe.

telle était ma ligne de départ.

Croyez vous intimement que Dieu aurait créé la vie sans sens dès le départ. C'et tout simplement impensable. A moins que vous croyiez à un « grand horloger » qui aurait créé une machine et qui l'aurait ensuite laissé se débrouiller. Ce qui va à l'encontre de notre doctrine !

Sauf erreur de ma part, l'homme a été créé à l'image de Dieu et doté d'un certain nombre de facultés, mais jamais le texte saint n'explique quel est le dessein fixé à l'homme par son créateur.
L'homme, de ce fait, se trouve libre, mais, étant libre, sa vie, au départ, n'a pas de sens parce qu'elle n'est pas guidé par la foi.

Citation :

L'homme, de ce fait, se trouve libre, mais, étant libre, sa vie, au départ, n'a pas de sens parce qu'elle n'est pas guidé par la foi.

Pour conforter cette théorie, je repense au fait que, dès le XIVème siècle, avec Jean GERSON, on se penche sur un catéchisme à l'usage des enfants afin de les imprégner dans la foi pour que leur vie ait un sens.

De même, le Christ montra que les enfants devaient entendre son message pour ne pas être perdus en ce monde dans le fameux passage de la Bible: "laissez venir à moi les petits enfants".

La foi n'est donc pas inée, mais acquise, donnée aux hommes pour les guider.

Certes, mais ce n'est pas contradictoire avec le fait que la vie ait un sens... il nous faut chercher ce sens... et non pas donner le sens à la vie... à moins qu'on ne considère les choses autrement: La vie n'a pas de sens tant qu'elle n'est pas vouée à Dieu et à l'amour... mais cela revient au même, car en ce cas là, c'est un peu comme considèrer que l'essence précède l'existance de l'homme et que l'homme n'est donc homme que s'il voue sa vie à Dieu... donc, sa vie à un sens.

Enfin, il ne faut pas oublier que nous avons un postulat de départ qui est l'existance de Dieu...

Ma réflexion de départ part de la vision de St Thomas lui-même:

Citation :

Selon Thomas, qui s'oppose à Bonaventure, l'existence de Dieu n'est pas une évidence : ce n'est pas une idée innée que tout homme à en lui et que la simple réflexion (pour écarter les préjugés, comme, plus tard, chez Descartes) lui fait découvrir. Thomas est aristotélicien : nous n'avons pas de notion naturelle d'un être infini, et nous n'avons aucune intuition intellectuelle.

Nous pouvons cependant connaître que Dieu est par la lumière naturelle, c'est-à-dire par la raison. Nous ne sommes pas encore ici dans la véritable théologie ; que Dieu est, c'est ce que montre la philosophie naturelle. Thomas reprend ainsi pour le montrer cinq voies de raisonnement pour saisir le réel existant.

A partir de là, je pense retravailler le sujet, en partant pour principe que Dieu a voulu l'homme libre (autre idée de Thomas), ce qui explique que chez l'homme la notion divine n'est pas innée mais acquise.
Qu'en pensez-vous?

Diantre, que cela est subtil... trop pour moi je le crains. J'avoue que mes compétences s'arrêtent là...

Peut-être Lorgol pourra t'il vous répondre mieux que moi.