[Travaux De veritate fidei, livre 2, chapitre 3

Citation :

3 - Où l’on montre que la philosophie sert la théologie, jamais l’inverse, et qu’il ne faut point s’égarer en des raisonnements qui n’auraient pas pour objet de prouver l’existence de Dieu, par pur plaisir des sens ou de l’intellect.

Ainsi que nous l'avons dit, c'est le Verbe qui dota l'homme de la raison afin qu'il puisse trouver le chemin qui mène à lui.
Ainsi le but de tout raisonnement sain ne peut être que celui qui mène à la connaissance du Verbe, de ses actions et de ses vertus.
Tout autre forme de raisonnement est pure spéculation, discussion vaine, car elle ne peut faire naître que des idées relatives et non la Vérité absolue, laquelle ne peut procéder que de l'étude du Verbe.

Cher frère,

J'ajouterais que non seulement toute reflexion philosophique qui n'aurait pas pour objet d'atteindre la connaissance de Dieu n'est que vaine spéculation, mais qu'aussi elle expose celui qui se livre à cet exercice aux trames obscures du malin.

En effet, l'abus du discours raisonné, la raison en tant que fin et non en tant que moyen, peut faire basculer l'homme dans l'hérésie athée ou agnostique, en faisant naître chez lui la fausse idée selon laquelle son intellect a atteint un absolu qui lui permettrait de s'affranchir de la bonne tutelle de Dieu.

Or, c'est participer au plan mesquin du démon que d'affirmer l'inexistance de Dieu, ou de faire de la cité le jouet des volontés humaines les plus retorses (ce qui advient lorsque l'on postule que le pouvoir n'a point d'origine divine, le soustrayant par là même au discours moral que porte notre religion... HRP/ Gare aux proto-machiavéliens), ou enfin de persuader autrui que l'on ne peut atteindre la Vérité (le discours agnostique, ce qui revient à la première proposition).

Fraternellement

Version revue:

Citation :

3 - Où l’on montre que la philosophie sert la théologie, jamais l’inverse, et qu’il ne faut point s’égarer en des raisonnements qui n’auraient pas pour objet de prouver l’existence de Dieu, par pur plaisir des sens ou de l’intellect.

Ainsi que nous l'avons dit, c'est le Verbe qui dota l'homme de la raison afin qu'il puisse trouver le chemin qui mène à lui.
Ainsi le but de tout raisonnement sain ne peut être que celui qui mène à la connaissance du Verbe, de ses actions et de ses vertus.
Tout autre forme de raisonnement est pure spéculation, discussion vaine, car elle ne peut faire naître que des idées relatives et non la Vérité absolue, laquelle ne peut procéder que de l'étude du Verbe.
De plus, elle risque, par pure spéculation, d'entraîner celui qui s'y livre en les mains du Malin.
En effet, l'abus du discours raisonné, la raison en tant que fin et non en tant que moyen, peut faire basculer l'homme dans l'erreur en faisant naître chez lui la fausse idée selon laquelle son intellect a atteint un absolu qui lui permettrait de s'affranchir de la bonne tutelle de Dieu.

Ma satisfaction est totale...