[TRAVAUX] Les prêches

Frère Nico demande à ce que soient élaborées les idées de prêche (les 8 idées IG). Une interrogation avait été portée au Vatican, ICI.

Ces idées sont :

- Il vous semble raisonnable de dire que la beauté résulte de certaines proportions et de certaines mesures et rythmes harmonieux.

-Il vous semble raisonnable de dire que l'homme sage doit participer à la vie de la cité.

-Il ne vous semble pas insensé de dire que l'Etre Divin est tout-puissant.

-Il ne vous semble pas insensé de dire que la métaphysique est la science de ce qui est, en tant qu'il est : de l'étant en tant qu'étant.

- Vous souscrivez tout à fait à l'idée que la métaphysique est la science de ce qui est, en tant qu'il est : de l'étant en tant qu'étant.

- Vous souscrivez tout à fait à l'idée que le bonheur est une forme de contemplation, que le sage doit s'efforcer d'atteindre.

- Il vous semble raisonnable de dire que les choses sont des copies des Idées.

- Vous vous dites que, peut-être, la beauté sensible est une image de la Beauté éternelle que l'âme a toujours déjà contemplée.

J'ai mis en valeur les notions elles-même, les débuts de phrase variant pour chaque peronnage IG, introductions qui pourraient également être commentées.

Citation :

Il vous semble raisonnable de dire que l'homme sage doit participer à la vie de la cité.

Le Philosophe nous dit:

Citation :

Nous voyons que toute cité est une sorte de communauté, et que toute communauté est constituée en vue d'un certain bien (car c'est en vue d'obtenir ce qui leur apparaît comme un bien que tous les hommes accomplissent toujours leurs actes): il en résulte clairement que si toutes les communautés visent un bien déterminé, celle qui est la plus haute de toutes et englobe toutes les autres vise aussi, plus que les autres, un bien qui est le plus haut de tous. Cette communauté est celle qui est appelée cité, c'est la communauté politique.

En participant à la vie de la cité, l'homme tend vers sa propre perfection, puisqu'il oeuvre au bien "qui est le plus haut de tous".

En effet,

Citation :

L'homme qui est dans l'incapacité d'être membre d'une communauté, ou qui n'en éprouve nullement le besoin parce qu'il se suffit à lui même, ne fait en rien partie de la cité, et par conséquent est ou une brute ou un dieu

L'homme qui ne participe pas à la vie de la cité n'est point un homme, puisqu'il fait défaut à réaliser sa propre nature d'homme. L'homme doit imiter l'exemple de vertu que fut Christ, et travailler au bien de la communauté.

Mon frère, ca n'explique pas pourquoi l'homme sage se doit de participier à la vie de la cité...

Je proposereais plutot ceci :

Citation :

Par définition, l'homme sage est une personne qui, au travers de méditation et de son expérience, est parvenu à s'éléver un peu plus haut que le peuple.

De ce fait, il est plus proche du Bien que nombre de ses concitoyens, et donc, étant plus proche de l'Idée Originelle, il la connait mieux.

Voila pourquoi l'homme sage doit participer à la vie de la cité

Voilà, en tout cas, des réflexions intéressantes qui ne manqueront pas de nourrir le livre III des vérités sur la foi.

Mes amis, pour une fois, je ne vous suit pas.

Certes, je n'ai pas de très grandes notions en philosophie, à mon grand regret d'ailleurs, mais certaines phrases me choquent tout de même un peu:

Lorgol a écrit:

Citation :

L'homme qui est dans l'incapacité d'être membre d'une communauté, ou qui n'en éprouve nullement le besoin parce qu'il se suffit à lui même, ne fait en rien partie de la cité, et par conséquent est ou une brute ou un dieu

C'est peut être du à la formulation, mais cela me semble un peu simpliste, ou du moins réducteur.

Autre exemple:

[quote="Abysmo"]

Citation :

Par définition, l'homme sage est une personne qui, au travers de méditation et de son expérience, est parvenu à s'éléver un peu plus haut que le peuple.

Là aussi, le fait que cette personne sélève plus haut que le peuple me chagrine, enfin le fait de le dire me chagrine. Je suis peut être un peu chicaneur, ou irréaliste. Mais il me semble que nos valeurs sont l'égalité de tous, et aussi la tolérance. Il ne faudrait pas mettre les anachorètes dans le tirroir des brutes.

Ces points sont justes dans un sens, mais je trouve que la manière de les exprimer ne traduit pas totalement l'humanisme Thomiste dans la mesure ou celui ci est pétri de tolérance, de confiance... et que cet aspect ne ressort pas ici.

Mais je le répète, je me trompe peut être, et je comprend bien que la réalité n'est parfois pas telle qu'on la voudrait.

Citation :

Là aussi, le fait que cette personne sélève plus haut que le peuple me chagrine, enfin le fait de le dire me chagrine. Je suis peut être un peu chicaneur, ou irréaliste. Mais il me semble que nos valeurs sont l'égalité de tous, et aussi la tolérance. Il ne faudrait pas mettre les anachorètes dans le tirroir des brutes.

J'avoue m'être mal exprimé, mais il faut avouer que tous sont touchés différement par la Grace Divine...

C'est pour ca que nous ne vivons pas dans un Paradis.

Edit : Par contre, dire que les Ermites sont des brutes, c'est un peu fort, chez recteur

Citation :

L'homme qui est dans l'incapacité d'être membre d'une communauté, ou qui n'en éprouve nullement le besoin parce qu'il se suffit à lui même, ne fait en rien partie de la cité, et par conséquent est ou une brute ou un dieu

Ca n'est pas moi qui le dit, c'est Aristote (La Politique I, 2) ...

C'est là qu'on comprend à quel point il peut exister certaines incompatibilités entre humanisme chrétien (donc thomiste) et philosophie aristotélicienne... Je vous laisse méditer cela..

Ne peut on pas trouver un moyen de digérer, interpréter cela d'une manière plus Thomiste. Cela peut tenir dans la manière de le dire.

Normalement, on se refère à la Genèse :
Et Dieu créa l'homme
Et il vit que ce n'était pas bon
Car il n'est pas bon que l'homme soit seul
(sous-entendu : l'homme est fait pour vivre en société )

Comment Aristote le tournerait-il ?