Congrégation de Saint-Thomas
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 Sermons de Vierzon

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karel
Maître ès diplomatie
karel


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MessageSujet: Sermons de Vierzon   Sermons de Vierzon EmptyVen 27 Jan - 1:19

Voici les sermons tenus par les frères thomistes lors des festivités qui se sont déroulées au manoir de Vierzon, fief de l'abbé Arnvald.

(Sermon tenu par frère Karel lors de la messe célébrant les sacrements du baptême et du mariage - rédigé par frère Lorgol)

Citation :
Bien chers frères, bien chers sœurs. Si nous sommes réunis en ce jour béni, c’est pour célébrer à la fois le baptême, ainsi que l’union par le mariage de […].

Nous ne pouvons qu’être satisfaits, je dirais même heureux, d’avoir à dispenser ces deux sacrements de manière simultanée, tant ils sont représentatifs de ce qu’est la foi aristotélicienne. Une parfaite illustration, pourrait-on dire, de ce que sont l’Amour et la Charité, principes de notre Famille. Le baptême, célébration de l’accueil d’un nouveau venu au sein de la communauté, joint au mariage, symbole de l'union ultime entre deux membres de la communauté, est un hymne dédié au rassemblement autour des valeurs essentielles qui font notre force.

Quel joie de voir qu’aujourd’hui, après tant d’errements, de doutes, de crises, que cette communauté est enfin réunie autour d’une foi partagée, d’une foi qui transcende les divisions.

Oui, mes frères et sœurs ! Oublieux de nos convictions, de notre Foi indéfectible, oublieux des exemples de ceux qui ont pu nous guider, tel notre très saint père Nicolas V, dont la disparition a jeté le trouble parmi la communauté, et nous a privé d’un grand conciliateur, source de paix et de satisfaction qu’il était, nous nous somme récemment perdus sur le trouble chemin de la colère.

Et je voudrais, à ce propos et à cette occasion, rendre un hommage tout particulier à la mémoire de ce très saint père Nicolas V, dont la présence magnanime nous aurait peut être épargné nos détestables déviances. Il fut un grand pape, chers frères et sœurs, un homme digne d’être qualifié de saint, un homme de charité et d’intelligence qui fit copier, alors qu’il était moine, de nombreux manuscrits au détriment de ses finances, qui fut le fondateur de la bibliothèque vaticane ; un homme d’une moralité exemplaire, qui sut réformer les mœurs parfois dissolues de certains d’entre nous qui s’égarèrent ; un homme qui par, sa mansuétude et sa diplomatie, vint à bout de crises fort graves qui menacèrent l’église, sans effusions aucune.

Mais la disparition de ce pilier de notre Foi et de notre céleste institution que fut Nicolas V, nous laissa comme des brebis perdues dans l’obscurité. Nous tâtonnèrent tous, et certains choisirent une voie qui n’était point celle désignée par notre regretté Saint Père.

Mais, heureux nous fûmes de trouver un berger en ces temps de trouble, heureux nous fûmes de trouver Himérius, dont les actes et la volonté inébranlable a conduit à la fondation de la congrégation de Saint Thomas. Comme de la cendre surgit la vie, d’une troupe qui cherchait Dieu dans les ténèbres, est née l’honorable thomisme, qui travaille désormais dans la paix de la foi, pour la gloire et le rayonnement de l’église aristotélicienne.

Alors, mes frères et sœurs, rien ne peut être plus utile, à une époque où la paix, où le sentiment d’appartenance à la communauté aristotélicienne, duquel naît la Vertu, sont encore frais et fragiles, de célébrer baptême et mariage, sacrements par excellence de l’union dans la Foi, d’une amitié aboutie et heureuse, celle que nous devons fêter, et que nous fêtons aujourd’hui.
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karel
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MessageSujet: Re: Sermons de Vierzon   Sermons de Vierzon EmptyVen 27 Jan - 1:20

(Sermon prononcé par frère Lorgol au cours de la célébration du Te Deum)

Citation :
Biens cher frères, bien chères sœurs… Nous sommes réunis ce soir pour célébrer un Te Deum, et je ne vois pas meilleure occasion de fêter la paix, du reste fragile, qui semble faire son retour en notre royaume… Nous avons connu la révolte, nous avons connu la menace de la guerre civile, la pire qui puisse être. Mais il semble que les protagonistes aient fait le choix du dialogue, et nous ne pouvons que nous en réjouir…

Certes, d’aucuns ont été évincés, peut être à tort ; d’aucuns seront exilés, ce qui est un bien triste sort que l’on ne peut souhaiter à personne ; d’aucuns seront déchus de leurs titres acquis de droit, ce qui sonne comme une injustice, mais comme j’ai pu l’entendre à maintes reprises, il vaut mieux une paix bancale qu’une guerre atroce, où le frère tue le frère.

On a bien vu l’effet délétère des esprits qui s’échauffent. On a bien vu notre église s’égarer quelque peu en oubliant qu’elle devait être ambassadrice de paix et de tolérance, en prenant une position d’opportunité, de celles que l’on adopte lorsque l’on sent le vent qui tourne. Rappelons, mes chers frères et sœurs, qu’en toutes circonstances, il convient aux ecclésiastes d’entre nous de faire montre d’une neutralité exemplaire. Tel est le message de Christ : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu », disait-il aux pharisiens. Le spirituel ne doit point se mêler des affaires temporelles, il a bien assez à faire avec le salut des âmes, et la charité que lui impose sa charge…

Souvenons-nous de Marsilius et de son Defensor Pacis. Ce docte de l’église et homme de paix nous exhortait à laisser aux pouvoir des hommes une sphère intacte d’autonomie. Il n’est en effet jamais bon à l’église de se compromettre dans les affaires terrestres, qui souvent exhalent la puanteur de l’orgueil…

Mais nous ne tiendront point rigueur à notre honorable curie d’avoir pris un chemin boueux. Certainement en proie au traumatisme récent de la réforme, elle aura préféré montrer sa soumission au roi, voire sa volonté manifeste de verser le sang si l’occasion avait pu s’en présenter. Une réaction bien humaine devant la menace, mais certes pas, insistons, une réaction d’hommes de Foi.

Hier encore chers frères et sœurs, les berrichons, dont la noblesse de cœur et la grandeur d’âme n’est plus à démontrer, étaient menacé par les armées voisines. Quelle soif de pouvoir, quelle compromission malsaine a pu conduire à ces extrémités ? Dieu seul sait à quel point la chair de Sa chair peut se montrer perverse et retorse, sous l’influence mesquine du malin. Quelle incapacité à voir le bien commun, peut mener les uns à guerroyer contre les autres, au sein même de la cité ? Saint Thomas, rappelant Aristote, nous a pourtant prévenu que le mal de l’homme est l’absence de vertu, mais il semble que nombreux sont ceux qui oublient les textes saints…

Alors, chers frères et sœurs, comment l’église, dans un tel contexte, peut prendre position et en sortir indemne, sans faire rejaillir sur elle-même le pus immonde que secrète la lutte intestine, fratricide, entre des hommes assoiffés de pouvoir et aveuglés par l’envie ?

En vérité, je vous le dis, elle ne le peut. Elle n’a fait qu’entacher sa réputation, elle n’a fait que susciter méfiance et doute chez ses fidèles, qui n’y voient plus le havre de paix qu’elle devrait être… C’est certain, elle mettra longtemps à se remettre de cet écueil, et à regagner la confiance des croyants en l’infinie bonté du Christ…

Oh, Très Saint Père Nicolas ! Quel malheur pour nous tous que tu ne fut point là pour nous indiquer la route, toi qui te rendait si illustre par l’expression de tes justes paroles ! Vois comme nous nous perdons, comme nous courrons dans les bosquets de ronces qui bordent le chemin tortueux de la reconstruction… Vois comme tes brebis insensées se changent en loups sanguinaires quand de ta sainteté tu n’irradie point nos âmes…

Mais, frères et sœurs, louons donc la paix qui s’annonce… Et appelons tous ceux et celles, nombreux, qui ont gravement péché en laissant s’exprimer leurs viles passions, à se repentir et à demander pardon pour leurs fautes…
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