Table d'accueil pour Fredstleu

Connaissant la prochaine visite de Fredstleu, Trufaldini prépara la table des invités. Il mit les couverts et prépara quelques mets. Tandis que ceux-ci rôtissaient dans les fourneaux, Trufaldini marqua quelque chose sur un morceau de velin. Il posa le velin sur la table et s'en alla.

Sur le velin, on pouvait lire:

Citation :

Table réservée à la prochaîne entrevue entre Fredstleu et les membres de la congragation de Saint Thomas. Prière d'attendre l'arrivée de Fredstleu pour s'installer et commencer à manger.

Fredstleu etait heureux et enfin libre de ses actes, c'est avec plaisir qu'il venait à l'invitation de ces frères Thomistes à leur table

Mes frères,

Buvons et festoyons à ma liberté, je suis enfin libéré d'un poids

Karel, averti de l'arrivée du cistercien, marcha d'un pas rapide vers le réfectoire où il s'assit à la table de son invité.

Heureux de vous voir ici mon frère !

Malgré mes durs propos vous serez toujours le bienvenu, et à l'abri, en ces murs.

Levant un verre d'hypocras qu'il s'était prestemment servi,

Trinquons à notre santé ! Pour une fois oublions ce qui nous cerne !

Abysmo avait entendu qu'on préparait le refectoire, il décida de s'y rendre, et quelle ne fut pas sa surprise d'y voir Fredstleur et Karel...

Bien le bonsoir mes frères !

Frère Fredstleu, j'ai cru vous entendre dire que vous étiez... "libreré d'un poids". Imaginez un instant que le Temple libere Tripolini lors de la prochaine Croisade !

Sur ce, il se servit une chopine

Mes frères je suis bien aise d'etre parmi vous et suis heureux de votre acceuil.

Mais festoyons à la santee de mon nouvel eveche de Tripoli!!

Je vous invite aussi a vous rendre à Noirlac cette nuit pour la veille mortuaire de Msgr Arnvald et demain les messes de funérailles.

Je vous y arrangerai un bon logis à tous et bonne chère.

Abysmo si toutefois la croisade liberai Tripoli, je ne serai plus "in partibus".

Fredstleu eclata de rire et trinqua avec ses hotes.

Trufaldini revint des fournaux, apportant quelques mets, il était heureux de voir enfin son hôte

Servez vous mes frères.

Et il s'installa

Lorgol, qui entendit la clameur, poussa la porte du refectoire, et y trouva ses frères en compagnie de fredstleu, dont la réputation n'était plus à faire...

Honneur à notre convive, chers frères!

Je suis heureux de pouvoir enfin faire votre connaissance, fredstleu... J'espère que vous vous sentez à votre aise en ces humbles murs...

Goûtant avec un plaisir non dissimulé aux mets préparés par Trufaldini, qui était aussi bon cuistot qu'il était habile communicateur, le recteur thomiste était heureux de voir rassemblés autour de Fredstleu les forces vives de la Congrégation.

Prenant un air plus grave Karel parla doucement.

Arnvald nous a désormais quitté et c'est plus qu'un pilier de l'Eglise qui nous quitte, c'est aussi une partie de la conscience de notre Famille qui s'en va...

Et je crains que cette disparition ne profite à la frange intrigante du Vatican, d'autant plus que ceux qui comme vous ont la parole libres, Fredstleu, semblent systématiquement mis au ban...

Et je crains qu'Eugène soit en position d'imposer durablement ses vues.

Sur ces propos, Karel avala de grandes gorgées d'hypocras, et s'essuyant les moustaches d'un large revers de manche, il reprit.

Mais il nous faut absolument continuer à lutter. Le chapitre cistercien a-t'il débattu de votre avenir frère recteur ? Il serait dommageable que Noirlac se voit privé d'un coup de ses principaux bâtisseurs.

Quittant aussitôt son air jovial, Trufaldini revêtit la figure sombre de l'inquiétude. Il se pencha vers Fredstleu:

Nous sommes dans une phase très préoccupante de notre Histoire. Et de multiples problèmes risquent, à long terme, de faire éclater l'Eglise... Au fait, depuis votre nouvelle... heu... "nomination"... quelles seront vos occupations?

Mes frères, le problème est la !! La curie ne laisse plus parler personnes et je suis tres inquiet, je pense qu'il vont s'attaquer aux cisterciens.

En effet, les derniers partis de notre ordre sont maintenant tous gregoriens et veulent ma peau.

L'ordre cistercien est tres troublé, de nombreux frères sont maintenant decus non de l'Eglise mais des ses décisions plus qu'autoritaire.

Peut être serait il bon de lancer une réflexion là dessus. Un sujet, au Vatican, qui viserait, par débat, à établir dans quelles mesures l'on peut discuter et dans quelles mesures la Curie peut nous censurer. Il est vrai que si l'on ne pointe pas le problème assez tôt, la dérive risque de se systématiser.

Il est vrai que même Jeandalf, pourtant connu pour ses positions en faveur de la voie "insitutionnelle" se retrouve aujourd'hui parfois, à défaut de souvent, en porte à faux avec la position officielle de la Curie.

Les grégoriens, bien que minoritaires ont un poids non négligeable au sein des instances de décision... et leur influence est des plus considérable...

Pour le débat qui pourrait être lancé au Vatican, je propose que nos frères Lorgol, se tournant vers lui, et Jérem, qui ont fait plus que leur preuve en la matière, puissent trouver au sein des bases théologiques et philosophiques, un postulat permettant de défendre la diversité dans l'unité....

Rien n'est plus solide que les références à notre Messie, et au saint grec -même si vous connaissez l'estime que je lui porte...

Par ailleurs, je ne pense pas me tromper en avançant que les cisterciens, malgré les divergences qui ont pu nous opposer, et qui nous opposent encore parfois, peuvent compter sur le soutien des frères thomistes...

Interrogeant du geste et du regard ses soeurs et frères assis autour de la table.

Je vous approuve, frère Karel, et je crois aussi que rechercher dans cette direction est un des rôles de notre congrégation.

Pour l'entente entre Thomistes et Cisterciens, cela est flagrant, je crois...

Car au Vatican, en ce moment, rare sont les personnes qui ne se voient pas brocardées au moins une fois de temps à autre par un clerc ne partageant pas la même vue. Il faut cependant relativiser: Le climat, est, je trouve, encore bon...

Le climat fut en effet bien plus exécrable...

Un messager aux armes du Vatican entra en coup de vent dans la salle. "Place! place!" criait'il.
Arrivé au devant des frères, il tendit un message; on pouvait y lire:

Citation :

Un curé vient d'être assassiné à Embrun, par les Cathares, selon ces derniers mots. Rien ne le prouve mais soyez vigilant!

http://eglise-rr.forumactif.com/viewtopic.forum?p=23231#23231

Mes frères, je suis la justement pour tenter un rapprochement entre nos 2 ordres très proche dans l'approche de la spiritualité.

Vous etes sans doute au courant que le rectorat est maintenant entre les mains de la curie et le problèmes est que lorsque des idées divergentes surgissent, le baton et la sanction est la.

Je suis las, de me battre pour mes convictions mais je veux garder l'ordre cistercien dans son essence première et je crois que vous pouvez nous aider.

Merci.

Fredstleu eu quelques larmes aux yeux, en effet depuis longtemps il subissait les brimades de la curie.

Pourtant il pensait que ses actions etaient motivées et loin des ors du vatican.

Il demanda à ses frères une chapelle pour célébrer sa messe et ensuite il irai se reposer.

Soyez assuré, Fredstleu, du soutien que saura apporter la Congrégation à nos frères cisterciens tant notre action est également décriée.

Le pouvoir a révélé la véritable nature de certains et il ne saurait être accepté que la matière puisse prendre le pas sur notre Foi...

Voyant le trouble du recteur cistercien, Karel accèda à sa requête.

Les chapelles de l'abbaye de Clermont, toutes les chapelles, vous sont ouvertes cher fère...

Merci Frère Karel, j'ai vraiment besoin de me ressourcer auprés de Dieu et de la Très Sainte Vierge Marie.

Se tournant alors vers Trufaldini, Karel lui chuchota...

Un père tué à Embrun , un de nos frères attaqué à La Trémouille au nom de sa foi... Seigneur... l'Eglise toute entière semble payer des excès et de l'avidité de quelques uns...

Oui, cela est bien triste. Et c'est dans ces moments là qu'il faut rassembler tout les hommes de bonne volonté.

Là dessus, Trufaldini retira sa serviette et se leva... voyant le repas fini. Tout cela donnait encore beaucoup de travail à la congrégation et aux Aristotéliciens.

Frère Fredsleu, je suis heureux de voir aujourd'hui votre présence et votre humilité alors que je me suis opposé fortement à votre conduite concernant la Ste Ampoule.
Celà me réjouit.
Frère Karel, je vais essayer de voir ce que l'on peut trouver sur l'unité dans la diversité, mais celà me prendra peut-être un peu de temps.

Merci frère Jérém, je sais que la Congrégation peut compter en vos talents. Et je doute que cette réflexion ne sera pas inutile tant les instances semble vouloir ne voir dépasser qu'une tête...